Jinsoo est née dans la commune de Gangwon, à Donghae plus précisemment. Son père, célèbre violoniste, lui a transmis la passion de cet instrument bien jeune, si bien qu’il s’est mis à prendre des cours à l’âge de sept ans.  Bien vite, il a commencé à chanter, inventant quelques morceaux sous le regard fier de ses parents, et de sa petite sœur, No Am, qui a à ce jour sept ans.  C’est lorsqu’il entra au collège, ignorant, ses lunettes ronde sur son nez et ses joues d’hamster qu’il comprit que ces quatre années allaient être les plus difficiles de sa vie.
Insultes, moqueries, farces, tout y passa. Il grandit pour devenir un adolescent dans la peur de déplaire aux autres, de déplaire à ses parents, à sa petite sœur. Il n’avait jamais eu d’amis, la solitude lui convenait tant qu’il y avait sa famille, mais il faut croire qu’au collège, les solitaires se font plus rejeter qu’autre chose. Les autres élèves ne faisaient que rire de son poids, son apparence, ses rêves différents qui sont ceux de chanter et d’être violoniste, comme son père. Et malgré que ce dernier soit connu, rien n’empêchait ses camarades de lui faire vivre un enfer continu pendant trois ans.
Il n’aime pas lorsque sa mère y fait référence. Il se rappelle, un jour, en quatrième, un des pires élèves de sa classe lui est venu en aide. Il ne se rappelle pas de son prénom, mais de son visage. Il était beau. Il était populaire, riche, le garçon que tout le monde aurait aimé être. Il s’est lui-même surpris à l’envier, ce garçon. Il lui a tendu la main, et il lui a demandé pardon, il l’a invité chez lui pour reconstruire un nouveau lien d’amitié, se traitant lui-même d’idiot, d’imbécile, de sans cœur. Il a souri, inconsciemment il a souri. Peut-être était-il heureux de se faire un ami ? Peut-être était-il heureux de nouer ses liens avec une personne comme lui, qu’il allait réellement l’aider et le sortir de ce gouffre ?

Mais ce qui l’attendait une fois entré chez lui était tout autre de ce qu’il avait prévu.

Les parents de Jinsoo ont fini par changer de collège, ignorant encore ce qu’il s’était passé cette après-midi-là. Mais ils ne posèrent pas de questions, ni à ce jour d’aujourd’hui encore. Jinsoo se fit suivre, il remonta la pente et après trois ans d’attente pour qu’il puisse se remettre de ces trois ans de traumatisme, son père décida de l’inscrire à Sunae, école qui avait fait parler d’elle le jour de son ouverture. Il avait entendu de belles critiques généralement positives, et en avait parlé à sa mère, qui fut bien évidemment d’accord pour que son fils aille faire ce qu’il aime.

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