Dans toute vie, il existe des jours avec et des jours sans. Vous voyez ce que je veux dire ? Des jours où dès que tu sors de ton lit, tu sais que cette journée sera géniale, peu importe ce qu’il va t’arriver. Puis il y a aussi les jours sans, beaucoup moins glorieux, où on a tendance à enchaîner les gaffes sans cesse, les poisses et j’en passe des vertes et des pas mures. Aujourd’hui, dans mon cas, c’est un jour. De plus, je ne suis pas du tout motivée et limite blasée. Cela m’arrive rarement pourtant, j’aime sourire à la vie et prendre les choses telles qu’elles arrivent. Mais aujourd’hui, j’ai franchement du mal à faire abstraction de toute cette merde (veuillez m’excuser pour ma vulgarité) que peut engendrer la vie et les aléas sur nos proches et nous-même. Parfois, on peut se demander quel est l’intérêt de vivre si c’est pour que certains souffrent autant. Les épreuves de la vie. Personnellement, je n’ai pas le droit de me plaindre. Certains ont des vies vingt fois plus dure. Alors je me dis, que je dois continuer et aider autant que possible ceux qui ont des problèmes autour de moi. Enfin bref ! Ce n’est pas tout ça mais je ne vais pas passer ma journée à me plaindre quand même. Je vais vite vous saouler et me saouler moi-même, c’est certain.

Avec les jours sans, je ne fais qu’une chose. Me vider la tête, c’est aussi simple que ça. Par conséquent, je vais vous résumer ma matinée en un mot : danser. J’ai passé ma matinée à danser dans un parc, en laissant voguer mon inspiration et mon imagination. Pas de contraintes, pas de regards, pas de jugement. Juste la danse et moi. Cela fait du bien, ou plutôt cela me fait du bien, d’évacuer comme ça. C’est une façon de se détendre comme une autre. Mon esprit se perd ainsi dans les flots de la musique tandis que j’évacue tout ce que je peux ressentir par des enchaînements mêlant les différents types de danse que je pratique.  Passant du classique à la pop, parfois comme on pourrait le faire du coq à l’âne, mais sans réelle difficulté. Je me suis même mis à faire semblant de faire de la guitare. Les personnes qui ont du passer dans le coin dans ces moments ont sûrement du me prendre pour une folle mais j’avoue que je m’en fiche un petit eu dans le fond. Après ce petit moment de danse, je rentre à Sunae et me change rapidement. J'enfile un mini short noir avec bretelles qui passe au dessus de ma chemise rouge, accordée avec mes escarpins de la même couleur.

Je mange un truc rapide sur le chemin et m’occupe le reste de l’après-midi en faisant toute sorte de chose dont je vous passerais les détails car vous allez certainement me prendre pour une folle. Direction le bar. Une autre façon de se vider l’esprit. Boire juste assez pour être bien sans pour autant paraître totalement stupide ou bourrée. J’aime tout de même avoir un minimum de maîtrise de mes actes. C’est le secret pour une bonne soirée. Sachez vous arrêtez quand vous êtes juste dans ce moment de bien-être, l’alcool faisant son travail sans pour autant inhiber tous vos sens. Sinon, une belle soirée peut vite finir en lambeau. J’arrive au bar vers dix-sept heures et commence à boire avec certains clients. Je m’amuse comme je veux et fais même des concours avec certains ivrognes. A ce moment précis, vous me trouvez sûrement ridicules de boire autant. Mais parfois, il faut savoir se détendre et c’est une façon comme une autre de le faire. Oublier ses problèmes quelques heures. Cela me permet ensuite de repartir comme en quarante ! (Encore une expression de vieux).

Dix-huit heures arrivent rapidement. A ce moment précis, mon esprit est embué mais je peux encore réfléchir clairement.  L’habitude de boire pas mal. Je danse dans le bar à moitié, m’amusant toute seule, même si il n’y a pas de musiques. Le bar commence à se remplir, vu l’heure qu’il commence à se faire et se sera sûrement encore pire ce soir. Je m’amuse même à faire le service en aidant le barman, le métier qui remonte. Sauf que d’habitude c’est moi qui suis derrière le bar. Je commande un énième verre de tequila. Je vais vous confier un secret, pour rester à peu près sobre, il suffit de diluer l'alcool en buvant beaucoup d'eau en même temps. Cela permet l'élimination plus rapidement et vous évite de finir totalement alcoolisé au bout de cinq ou six verres. Je traverse le bar tranquillement, prête à sortir lorsqu’un homme me rentre dedans, je renverse mon verre sur une jeune homme qui était assis à une table. Levée des corps, lui et son camarade de table se lève en même temps et le second m’agresse limite.